La Promesse de l'aube, de Romain Gary

Est-ce que ça vous dit de suivre un fils sur son chemin chaotique avec sa mère, une femme si portée par ses rêves, si sûre que son fils sera un grand homme, que le garçon est à la fois transporté lui aussi et étouffé par ce volume immense d’attentes sur ses épaules ? De lire le récit de sa vie à lui, un peu romancée bien sûr, avec des pointes d’humour juste là où il faut pour que son histoire ne soit pas complètement désespérée ? 

Braves gens, si c’est le cas, n’allez pas plus loin. Dans La Promesse de l’aube, Romain Gary raconte sa vie dans le désordre. Son enfance en Pologne où sa mère, déjà, rêvait de la France et le voyait déjà diplomate, artiste. Son adolescence à Nice où les choses n’ont pas été pas aussi faciles pour un petit juif de l’Est que sa mère l’avait pensé. Son entrée dans l’armée juste avant la seconde guerre mondiale, ses pérégrinations après la défaite française. Tout est passionnant, tout est bien écrit, c’est un bouquin qui m’a fait manquer ma station de métro et m’endormir bien plus tard que prévu (je ne crois pas qu’on puisse faire de meilleur compliment). 

C’est aussi un livre qui m’a fortement rappelé le personnage de Chabotte dans La Petite marchande de prose de Daniel Pennac (je ne vais pas vous dire pourquoi pour ne pas vous gâcher l’une ou l’autre histoire), je me demande si c’est voulu ou pas (je pense que oui).

Je suis tombée sur La Promesse de l’aube par hasard, sans savoir qu’on l’avait adapté au cinéma. Je ne compte d’ailleurs pas aller voir le film, parce que je ne crois pas que ce genre de livre ait grand-chose à y gagner. Par contre, je vous recommande sa lecture sans réserve, et je compte bien trouver d’autres ouvrages de Romain Gary pour savoir si tout est aussi bon. 

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