jeudi 15 février 2018

Un soir

Sur la scène il y a des instruments : à gauche un piano, à droite un violoncelle, une clarinette, un hautbois. Les lumières s’éteignent dans la salle, s’intensifient sur la scène et trois femmes entrent, s’installent, piano, violoncelle, clarinette. Elles se mettent à jouer, le son est beau. Puis s’avance une femme aux cheveux rouges comme la vie, l’amour et la colère. Elle marche doucement, et commence à chanter.

Elle chante l’amour. Elle chante la colère. Elle chante la drôlerie, parfois grinçante, et toutes sortes de dignités. Elle nous offre des calamars à l’harmonica.

Cette femme, c’est Anne Sylvestre, une des chanteuses les plus douées de sa génération, une autrice/compositrice d’un talent immense, une femme qui est si présente sur scène qu’on sent qu’on vit quelque chose avec elle, bien au-delà du spectacle bien léché. Avec elle, chacun sent qu’il a une âme, et on voit la beauté de la sienne.

Sa tournée démarre tout doucement (apparemment peu de salles pour lui faire confiance, je ne le comprends pas) ; si elle passe tout près de chez vous, ruez-vous sur les places, et si elle n’y passe pas, vous pouvez vous consoler en écoutant le magnifique Florilège qu’elle a sorti pour fêter ses 60 ans de chanson.