Le fardeau tranquille des choses - The Book of Form & Emptiness, par Ruth Ozeki

couverture du livre 'The Book of Form and Emptiness'. Sur un fond crème, on voit le nom de l'autrice, Ruth Ozeki, en grosses lettres colorées, qu'on retrouve ensuite à l'envers en bas de la couverture. Au milieu, dans une police plus classique, on lit le titre.

Quand je pense que j'ai failli manquer ma rencontre avec cette pépite, je frémis.

De Ruth Ozeki, j'avais déjà lu et beaucoup aimé En même temps toute la terre et tout le ciel, je n'ai donc pas hésité une seconde en librairie pour acheter ce nouveau roman. Malheureusement, j'ai eu l'idée de commencer ma lecture en classe, pendant le quart d'heure lecture. Erreur stratégique tragique, car ce n'est pas le genre de livre dans lequel on peut rentrer d'un œil pendant qu'on surveille sa classe de l'autre. J'ai tristement mis le précieux ouvrage de côté quelques mois, pour le retrouver en début d'été.

En l'ouvrant pour la deuxième fois, j'ai fait la connaissance de Benny, qui entend les voix des objets autour de lui, de son Livre, de sa mère Annabelle, qui accumule les possessions au point que sa maison déborde, et de la sœur bouddhiste Aikon, qui a écrit un petit livre sur le rangement et le zen. Je les ai suivi·es tout au long de leur histoire, qui est comme un petit univers, et mon cœur a vibré comme rarement en lisant (je suis pourtant une lectrice enthousiaste en général). Avec ces personnages, on pourrait écrire un roman banal et préchi-précha, mais ici, l'autrice ouvre ses pages sur une harmonieuse complexité, qui a un sens et une raison d'exister, avec un style et un souffle magnifiques. Je ne saurais recommander assez la lecture de cette merveille, qui est parue en anglais et a été traduite en français.

Avertissements de contenu : violence, crise psychique, psychiatrie.

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