Si tu ne viens pas à la pub, la pub ira à toi

Je ne suis pas une grande fan de la pub en général. Sa présence dans l’espace public est pour moi pollution visuelle (c’est souvent laid), mentale (je n’aime pas qu’on me ramène sans arrêt à mon statut de consommatrice, et j’aime garder tranquille mon espace cérébral), sonore parfois (à la radio, elle contamine maintenant jusqu’aux podcasts de France Inter, ce qui a réduit mon usage desdits au minimum).

Depuis l’irruption des écrans vidéos de pub dans les villes, la pollution visuelle et mentale augmente (car un objet mouvant attire l’oeil bien plus qu’un immobile) et je ne parle même pas de la consommation électrique de ces monstres.

Je râlais déjà comme un putois en les voyant envahir les rues, les stations de métro, les centres commerciaux, projetant des publicités parfois choquantes pour les enfants (coucou la bande annonce de Venom par exemple) en pleine journée.

Je râlais encore plus en voyant la SNCF nous en coller dans les trains, profitant d’un public qui ne risque pas de quitter son siège ; pourtant, vous je ne sais pas, moi je paye mon billet en euros, pas en temps de cerveau disponible.

Mais je crois que j’ai atteint le summum en termes d’invasion en allant au cinéma ce week-end. Avant la séance, je suis passée aux toilettes. Je suis entrée dans un box, me suis déculottée, ai fait un bond jusqu’au plafond en voyant quelque chose bouger dans mon champ de vision. Il ne s’agissait pas d’une personne, non : simplement, en France, en 2018, les écrans de pub viennent te chercher jusque dans les chiottes.

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