Écrire des cartes

Je ne rappelle plus quand j’ai commencé : c’est là, c’est tout. J’écris des cartes.

Deux fois par an, tout près du nouvel an et des vacances d’été, je commence par faire une liste. À qui envoyer une carte cette fois-ci ? Les décisions ne se justifient pas, elles se nourrissent de l’état de la relation entre moi et mon/ma destinataire, de ma jauge d’énergie aussi.

Ensuite, je regarde si j’ai déjà des cartes (ça peut être le cas pour la nouvelle année) ou pas (c’est toujours le cas pour l’été). Il est souvent temps d’en choisir, en ayant parfois en tête, pour une carte particulière, le nom de la personne à qui je la destine.

Suit la phase d’écriture. Je varie toujours ce que j’écris, même quand les destinataires ne se connaissent pas. Je ne fais pas de grande littérature, le but étant plutôt de composer quelques mots en rapport avec ce que je vis à cette période, ou des souhaits.

À chaque carte correspondra son enveloppe, adresse soigneusement recopiée depuis le carnet qui m’accompagne depuis plus de dix ans.

Quand on n’est pas chez soi, la chasse aux timbres peut se révéler plus pleine d’embûches que prévu, et les délais postaux assez frustrants. S’armer de patience. Se rappeler que même si les cartes arrivent tard, ce sera une petite joie pour chaque personne qui en reçoit une.

On me dira qu’à l’époque des SMS et des emails, je prends bien du temps pour envoyer des nouvelles assez succintes. Peut-être ; je suis néanmoins persuadée qu’on n’a en général pas le même plaisir à recevoir une carte papier, qu’on pourra stocker, aimanter sur le frigo, relire, qu’à recevoir un texto ou un mail.

Et voilà. J’écris des cartes.

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