mardi 27 février 2024

Les histoires, ça ne devrait jamais finir, par Esmé Planchon

Couverture du roman 'Les histoires, ça ne devrait jamais finir'. Sur un fond bleu, on lit le nom de l'autrice en tout petit et le titre du roman en police élancée, avec des dessins d'algues autour.

J'ai cueilli ce roman en médiathèque en cherchant un ouvrage léger pour alterner avec celui, un peu plus lourd, que je venais de commencer ; j'ai trouvé bien plus que prévu.

Le narrateur de l'histoire, Lucien, est lycéen, quand fan d'une série de fantasy intitulée Les Mondes Engloutis. Il écrit des fan fictions dans cet univers, sous le pseudonyme de Zora. Un jour, coup de tonnerre : l'autrice de la série annonce que le tome 4 tant espéré ne paraîtra jamais. Lucien mène l'enquête avec et sous l'impulsion de deux amies rencontrées en ligne. En parallèle, il cherche comment mettre dans sa vie ce qu'il met dans ses fictions...

J'ai trouvé que ce roman explorait très joliment l'amour de toutes les formes d'art et la recherche de soi inhérente à l'adolescence.

Un petit extrait pour vous donner un avant-goût ?

Depuis quelques temps, j'écrivais des textes comme ça, où il ne se passait pas grand-chose, un peu comme des morceaux de poème qui ne rimaient même pas. Juste des occasions de passer un moment dans l'univers de Maria Zumaï. Avant, j'écrivais des textes plus trash, des scènes d'action qui finissaient toujours par une scène où mon héroïne, Zora la bibliothécaire guerrière, cassait tout et défonçait les méchants grâce à ses techniques de combat infaillibles. Des textes en colère. Mais ça m'avait passé et maintenant j'écrivais des textes plus doux. Des textes où Zora regardait ce qui se passait autour d'elle, rêvait, imaginait.

Écrire des fan fictions, je voyais ça comme écrire dans les marges des livres qu'on aime. Ou comme inventer des notes de bas de page bizarres et inutiles.

lundi 20 février 2023

Les Vous, par Davide Morosinotto

couverture du livre 'Les Vous'. Elle est dans les tons bleus. On voit des sapins, un ponton sur un lac et des personnages qui avancent sur ce ponton. Il y a une ombre qui n'est attachée à aucun personnage.

Il fut un temps où c'était systématiquement moi qui recommandais des livres à mes enfants. Ce temps est révolu, maintenant les conseils de lecture flottent joyeusement dans tous les sens. C'est comme ça que Les Vous de Davide Morosinotto s'est retrouvé entre mes mains.

Bienvenue à Montemorso, un petit village italien dans la montagne, à côté d'un lac et d'un barrage. Un matin, très tôt, un rocher se détache et chute droit dans le lac, causant une mort et une énorme vague. Jusque là, c'est triste, mais pas terriblement intriguant. Si je vous dis qu'ensuite on entend des voix et on voit des empreintes qui ne correspondent à rien de connu, c'est tout de suite plus intéressant.

Les personnages principaux sont quelques adolescents ; à une exception près, les adultes sont plutôt en arrière-plan. On passe d'un point de vue à l'autre, découvrant les événements un peu comme si on accompagnait les jeunes protagonistes. Les personnages ne sont pas très fouillés. Plutôt qu'une étude de caractères, Les Vous est un bon roman d'aventure et de mystère, que j'ai lu rapidement et avec plaisir.

Avertissements divers :

  • Ignorez le texte en quatrième de couverture, il n'a sans doute pas été écrite par quelqu'un qui a lu le roman.
  • Contenu potentiellement choquant : violence physique, morts.